ECOLO Gembloux - Réaction au mémorandum du GRACQ

Action & lobby

ECOLO Gembloux - Réaction au mémorandum du GRACQ

En vue des prochaines élections communales, la locale GRACQ de Gembloux a réalisé un mémorandum reprenant 13 recommandations pour favoriser l'intégration du vélo dans la politique de développement du territoire. Les différentes listes électorales ont eu l'occasion de réagir à ce mémorandum.

 

L'objectif est ici d'aider l'électeur à faire un choix lors des prochaines élections, en ayant un avis plus approfondi du positionnement de chaque liste par rapport à la thématique du vélo ainsi que de la politique cyclable qu'elles souhaitent mettre en place. La locale publie l'avis de chaque liste via un article au sein de son blog, en respectant l'ordre de réception de ces avis. Bonne lecture.

Réaction d'ECOLO Gembloux

Aux Gracquistes gembloutois et à la communauté cycliste de Gembloux,

A tous ceux qui pensent que la communauté cycliste à Gembloux n’est qu’embryonnaire, le succès éclatant du Vélorneau aura apporté un démenti lui aussi éclatant. Tous les cyclistes de loisir ne sont pas des cyclistes au quotidien, certes, mais la question est tranchée depuis longtemps par toutes les études convergentes : créez des infrastructures adaptées à la pratique du vélo et les cyclistes apparaitront ; le potentiel cyclable se concrétisera.

Qui se souvient qu’il y a 10 ans environ, il n’y avait pas de RAVeL pour se promener, jogger ou faire un tour à vélo ? Qui se souvient qu’il y a 10 ans, on dénombrait une dizaine de vélo à la gare de Gembloux, accrochés un peu partout faute de stationnement organisé ? Idem en divers endroit de la Faculté. Le RAVeL est très fréquenté et il y a 100 vélos en gare même en hiver !

La situation peut donc évoluer relativement rapidement pour peu que les autorités politiques, d’abord la commune mais aussi tous ses partenaires, se mobilisent pour continuer à entretenir cette belle dynamique.

En 2011, lorsque Ecolo Gembloux faisait partie de la majorité communale et que Paul Lambert assumait la responsabilité de l’Echevinat de la Mobilité, la Ville a introduit un dossier de candidature auprès de la Wallonie et décroché le titre de Ville-pilote cyclable qui lui a valu jusqu’à aujourd’hui d’importants subsides qui ont permis un certain nombre de réalisations ces dernières années telles que :

  • la jonction entre le RAVeL et le Centre Sportif de l’Orneau (CSO) ;
  • la jonction entre la rue de la Posterie et la rue du Zémont pour faciliter l’accès des Beuzetois et Lonzinois au Ravel, donc au centre-ville et au CSO ;
  • des tronçons à Bossière (chemin de Saint-Anne / liaison depuis le Clos du Coqueron / liaison vers Ferooz)
  • des tronçons pour faciliter le liaison entre Ernage et le centre-ville d’une part mais aussi Sauvenière d’autre part

Tandis que d’autres ont été réalisées ou sont attendues par le biais du Plan Communal de Développement Rural – PCDR : chemin de la Gotalle (réalisé), chemin entre la Peau de chien à Lonzée et le nouveau rond-point de la N4 (attendu de longue date…).

A la gare, à proximité des écoles et en d’autres points névralgiques de la vie locale, des stationnements vélos ont été installés.

Au-delà du constat

Faut-il en conclure que Gembloux soit devenu un paradis cycliste ? Non. Et il faut redoubler d’efforts pour maintenir cette tendance d’autant que les subsides du plan Wallonie cyclable initié par Philippe Henry (Ecolo) n’ont pas été renouvelés, ni par le gouvernement wallon PS-CDH ni par l’actuel MR-CDH.

C’est notre engagement :
Avec Ecolo Gembloux en majorité, la Ville continuera à mener une politique cyclable ambitieuse !

L’engagement d’Ecolo dans ces matières n’est plus à démontrer et nos élus actuels sont intervenus très régulièrement sur ces questions au Conseil communal pour appuyer les dossiers ‘vélos’ ou intervenir par rapport aux soucis rencontrés par les usagers : vols de vélos en gare, sécurité des itinéraires non-éclairés, création de SUL, zones 30,… par la voix de Laurence Dooms et Gauthier le Bussy.

Pourquoi ?

Parce que le vélo, c’est un vecteur d’autonomie, c’est un vecteur d’économie, c’est un outil pour la qualité de vie et de santé. Les bénéfices du développement du vélo sont tant individuels que collectifs (moins de congestion, moins de soucis de stationnement, plus de passage chez les commerçants locaux, plus de sécurité routière,…).

Comment ?

Ce qu’il faut selon nous, c’est l’établissement d’un nouveau Plan Gembloutois du Vélo qui trace les perspectives et les priorités des années futures, selon une méthodologie participative à l’image du diagnostic Bypad de 2011 ou selon d’autres formules comme Ecolo le propose aux Namurois.e.s dans le cadre de la préparation du second Plan vélo : Assemblé générale ouverte, exposition sur les réalisations et projets en cours, appel aux contributions des usagers,…

On ne peut parler de réelle politique cyclable lorsque l’investissement est inférieur à 10€/an/habitant. Les pays pionniers sont bien au-delà de ces montants, quand bien même de gros investissements d’infrastructures ont déjà été réalisés. Les réalisations de ces dernières années montrent la difficulté de planification des investissements mais consacrer à la politique cyclable sur la législature des montants de l’ordre de 10€/an/habitant nous semble indispensable et compatible avec la situation financière de la Ville et d’autres projets importants qu’il faut mener à bien : rénovation d’écoles, soucis d’inondations et d’égouttage,… (budgets ordinaires et extraordinaires confondus).

Concrètement, Ecolo Gembloux souscrit sans difficultés à vos propositions et vos demandes :

  • Nous avons déploré régulièrement la diminution du volume de l’emploi au service mobilité (et le transfert de tâches nouvelles reléguant parfois au second plan l’avancement de dossiers plus complexes) et souligné la nécessité de renforcer le pôle travaux en séance publique du Conseil communal.
  • Il faut encore augmenter les capacités de stationnement et surtout de stationnement sécurisé pour les vélos (et les vélos électriques), pas seulement en gare : il y a encore trop de vols et dégradations.
  • Plutôt que des investissements coûteux pour créer des infrastructures séparées (il n’y a d’ailleurs pas toujours la place), la mixité du trafic cad vélos et voitures sur la route mais à des vitesses réellement modérées par des aménagements en zone 30 bien conçus est une réelle solution à privilégier. Notre programme est explicite à ce sujet.
  • Les liaisons à réaliser prioritairement doivent être le fruit du processus de concertation évoqué plus haut. Certains aménagements récents n’avaient jamais été évoqués ni dans le cadre des réunions vélos (abandonnées depuis quelques années), ni de la Commission de Circulation routière ou de la CCATM…
  • Il en va de même pour la logique de résolution des « points noirs » qui relèvent de la Ville, du SPW, de la SNCB/Infrabel… ou encore de la discussion avec des promoteurs immobiliers comme c’est le cas de part et d’autre de la gare.
  • Si la Province de Namur aboutit dans son projet de réseau points-nœuds, l’initiative doit être soutenue et la part communale à dégager devrait être raisonnable.
  • Nous considérons que le Point Vélo de la Gare doit être maintenu et ses missions de sensibilisation/promotion du vélo mieux articulées avec la Ville et l’Office du Tourisme.
  • Si les feux relèvent généralement de la Région, il faut veiller à la création des ZAC et leur entretien. La même logique prévaut pour les panneaux additionnels B22-B23. Plus globalement, c’est un travail de concertation étroit avec le SPW qui doit être mené tant les enjeux de sécurisation sont importants le long des nationales (entretien des pistes cyclables, tronçons manquants,…) et pour traverser celles-ci.
  • La question des SUL, qui ont pourtant démontré qu’ils n’étaient pas dangereux, reste un point d’attention (examen au cas par cas). Nous restons perplexe quand nous constatons que la création d’un SUL votée à l’unanimité au Conseil communal à la demande d’un conseiller Ecolo prend plus d’un an à se matérialiser dans les faits. Ceci nous semble indicatif de la priorité « relative » accordée au vélo…
Pour conclure

Le développement des modes actifs (marche, vélo,…) est depuis toujours au cœur du projet écologiste.

Avec Ecolo Gembloux en majorité, la Ville continuera à mener une politique cyclable ambitieuse en dégageant des moyens importants et en espérant ardemment que le futur Gouvernement wallon soutienne à nouveau les communes volontaristes comme lorsque Ecolo était en majorité !

Cela passera par des investissements dans les infrastructures locales/régionales et leur entretien (y compris le stationnement sécurisé), des services (point vélo, cartes, points nœuds,…) et de l’information/sensibilisation (participation, brevet vélo, communication, évènements).

Nos élus et de nombreux candidat.e.s sont régulièrement sur leurs deux roues et connaissent les difficultés rencontrées. Plus que des mots, Ecolo et ses représentants souhaitent « mettre du braquet » à la politique cyclable de Gembloux.