Mouvement Bailli Gembloux - Réaction au mémorandum du GRACQ

Action & lobby

Mouvement Bailli Gembloux - Réaction au mémorandum du GRACQ

En vue des prochaines élections communales, la locale GRACQ de Gembloux a réalisé un mémorandum reprenant 13 recommandations pour favoriser l'intégration du vélo dans la politique de développement du territoire. Les différentes listes électorales ont eu l'occasion de réagir à ce mémorandum.

 

L'objectif est ici d'aider l'électeur à faire un choix lors des prochaines élections, en ayant un avis plus approfondi du positionnement de chaque liste par rapport à la thématique du vélo ainsi que de la politique cyclable qu'elles souhaitent mettre en place. La locale publie l'avis de chaque liste via un article au sein de son blog, en respectant l'ordre de réception de ces avis. Bonne lecture.

Réaction du Mouvement Bailli de Gembloux

Votre formation politique met-elle les modes actifs au cœur de son programme et surtout de ses priorités ?

La mobilité à Gembloux est au coeur de notre programme et les modes actifs/doux sont pour nous une priorité. Tout d’abord, nous souhaitons faire mieux cohabiter les différents usagers de la route au travers d’une signalisation et d’une sensibilisation adéquates, y compris dans le centre-ville où les zones propres aux modes doux sont plus difficiles à implémenter. Dans les campagnes, les tronçons réservés aux modes actifs se sont multipliés ces dernières années et, à l’avenir, il faudra à la fois continuer le développement du réseau de modes doux et mieux faire connaître les itinéraires à utiliser pour se déplacer. La Commission Locale de Développement Rural a déjà bien compris l’enjeu de cette promotion et l’initiative récente du Vél’Orneau, que nous avons soutenue, en est le plus bel exemple. Nous souhaitons aussi encourager certains aménagements près des zones commerciales, en collaboration avec les commerçants, afin de faciliter le shopping pour les personnes souhaitant utiliser les modes doux.  Nous prendrons également des initiatives en vue de la mise à disposition de vélos partagés.

Dans l’hypothèse où vous seriez appelés à diriger la Ville, soutiendrez-vous la poursuite, voir l’amplification de la politique cyclable boostée par le projet Wallonie Cyclable ?

La commune de Gembloux est une des communes pilotes pour le plan Wallonie cyclable, signe de notre volontarisme en la matière. Ce plan donne de très bons résultats et devra être prolongé.

Que pensez-vous de notre demande d’un nouveau diagnostic et d’un nouveau plan priorisé ?

De la même manière qu’un plan « trottoirs » pluriannuel devra être élaboré, la poursuite des aménagements cyclables nécessitera une programmation pluriannuelle, fondée sur un repérage des « chainons manquants » et sur une analyse actualisée des besoins.

Nous évoquions des investissements à hauteur de 10 €/habitant (soit 260.000 €/an ou 1.600.000 € sous la prochaine législature). Etes-vous prêts à envoyer ce signal fort à la communauté cycliste de Gembloux ?

Le Mouvement Bailli continuera à investir fortement dans le maillage de mobilité douce. Les investissements lors de la dernière législature se sont élevés à un montant proche de cette somme et les investissements futurs, comme la liaison Gembloux-Lonzée, requerront des budgets significatifs, de sorte que les 10€/habitant et par an, s’ils ne sont pas en eux-mêmes, un objectif suffisant, seront atteints. Nous mobiliserons également des budgets régionaux pour l’aménagement de pistes cyclables sécurisées le long des voiries régionales, comme nous l’avons fait sur la Nationale 4 pour la liaison avec le Centre sportif de l’Orneau et comme nous le ferons, dès 2019, pour l’aménagement de la chaussée régionale entre le village des Isnes et le carrefour Didi.

Comment envisagez-vous enrayer le phénomène du vol de vélos et quelle politique de stationnement sécurisé comptez-vous développer ?

Le phénomène de vols de vélos est principalement un problème dans les zones de stationnement de longue durée comme le parking à vélos de la gare. La sécurisation de ce site a fait l’objet d’un permis d’urbanisme et sera bientôt réalisée.  Nous souhaitons continuer à travailler avec les différents acteurs (SNCB, Point Vélo, GRACQ, Police) afin d’enrayer le phénomène, qui rebute certains cyclistes potentiels. La mise à disposition de box sécurisés et l’augmentation du nombre de caméras dans les rues de Gembloux, prévue pour augmenter la sécurité des citoyens, devraient permettre également de réduire le risque de vol de vélos.

Engagerez-vous une politique de zones 30 et de réduction des vitesses pratiquées ?

Pour les voiries régionales, le travail de persuasion à l’égard du Service public de Wallonie devra se poursuivre, afin d’obtenir une limitation de la vitesse dans les traversées de villages, couplée à des dispositifs de sécurisation, tels que radars répressifs et aménagements de sécurité.

Dans les villages et les quartiers, des dispositifs ralentisseurs ont été placés en divers endroits du territoire, de même que des radars préventifs.  Dans le même esprit, l’élargissement des zones 30 est une proposition actuellement envisagée, mais la généralisation pure et simple dans tous les villages n’est pas la panacée. Chaque village a ses spécificités et certaines voies permettent de rouler à une vitesse de 50 km/h en toute sécurité, tant pour les conducteurs que pour les autres usagers de la route. Nous pensons également que la sensibilisation au respect de l’autre sur la voie publique est indispensable, car une limitation 30, actuellement concentrée autour des écoles, ne supprime pas les comportements dangereux de certains conducteurs. Certains citoyens interpellent les pouvoirs publics pour la vitesse des véhicules dans leurs rues alors qu’il s’agit de rues empruntées majoritairement par des riverains. Un meilleur vivre-ensemble, où chacun s’inquiète davantage de la sécurité et du confort de son voisin, permettrait de réduire drastiquement les problèmes causés par la circulation automobile. Une concertation permettrait également de mieux faire accepter et donc du coup respecter les limitations de vitesse.  Un travail de ce type a été réalisé avec succès dans certaines écoles, en concertation avec les équipes pédagogiques et les associations de parents.

Le soutien au Point Vélo a longtemps été timide. Développerez-vous une vraie politique de communication et de sensibilisation au-delà du Brevet Vélo ?

Timide ? Le qualificatif est injuste, dès lors que, depuis le retrait du financement régional, la commune a repris à sa charge le financement du point Vélo.